Le développement sanitaire public et l’amélioration de la qualité des soins sont au cœur des défis du futur et s’avèrent un enjeu majeur pour les structures hospitalières dans les pays de l’Afrique du Nord. En fait, ces pays ne cessent de réformer, de restructurer et de moderniser leurs secteurs de santé en en faisant l’une des priorités dans leur politique de développement (1). Le secteur hospitalier public marocain traverse une phase décisive de son existence. Certes, il enregistre des avancées notoires relatives à une couverture sanitaire donnant accès aux soins gratuits à environ 30 % de sa population (2), l’amélioration de la situation du corps médical est constante, mais il n’en demeure pas moins que le secteur sanitaire marocain est un système ex post et caractérisé par la multiplicité des soins dont les actions ne sont ni coordonnées ni réparties équitablement. Par ailleurs, on constate un déséquilibre et une quasi-absence de coordination entre les différents acteurs du service de santé, aussi la vocation du secteur privé s’étend-elle en raison du manque de qualité des soins offerts par les formations sanitaires ...