Au regard des besoins de la population en chimiothérapie, il est nécessaire de développer l’offre de soins oncologiques et de diversifier les possibilités de prise en charge. L’hospitalisation à domicile (HAD) permet ainsi aux patients de bénéficier de chimiothérapies à domicile. Si la mise en place de la centralisation des préparations de chimiothérapie est incontournable pour le développement de cette activité, ce dernier dépend également de l’équilibre dépenses/recettes. Les auteurs ont évalué cet équilibre pour l’HAD de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris en construisant une méthode spécifique, inspirée de celle de l’étude nationale des coûts, qui a permis de faire en interne des propositions pour améliorer pratiques et organisations.
Selon les données 2013 de l’Institut de veille sanitaire (INVS), le cancer est la principale cause de mortalité en France avec, en 2012, pour les tumeurs solides, 148 000 décès estimés et 355 000 nouveaux cas par an (1). Dans la même année, le nombre de nouveaux cas d’hémopathies malignes est estimé à 35 000(2). Le nombre de malades traités par anticancéreux dans les établissements de santé a une croissance rapide et soutenue. Plus de 270 000 malades ont reçu ces traitements en 2009. Ce nombre croît ainsi deux fois plus vite que le nombre de nouveaux malades(3). Les anticancéreux par voie parentérale peuvent être administrés dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (HAD) à la demande du médecin oncologue. C’est une indication particulière d’HAD dans le cadre des activités de prise en charge du cancer variées (chimiothérapie, suivi post-chimiothérapie et suivi post-séances de radiothérapie, soins palliatifs…). L’analyse des diagnostics principaux renseignés sur la base du code CIM10 confirme la place prédominante du cancer dans les prises en charge en HAD. Plus d’1,3 million de journées d’HAD réalisées en ...
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