Les lois de bioéthique, révisées tous les quatre ans, seront revotées prochainement. Elles suscitent de nombreux débats, dont l’un est évincé bien qu’il intéresse voire préoccupe particulièrement les citoyens, celui des questionnements relatifs à de la grossesse pour autrui (GPA). Faut-il autoriser le recours à une mère porteuse pour les couples infertiles ou homosexuels ? Telle serait la question.
Les Français expriment souvent leurs convictions avec passion(1) et se plaisent aussi à consulter l’avis d’experts. Chaque corps de métiers concerné par la périnatalité, la parentalité, la santé mentale, collecte et allègue des raisons visant à se déterminer pour ou contre. Cela sans qu’aucune position parvienne à rallier ses contradicteurs ni qu’aucune certitude ne se dégage. Comment alors le citoyen lambda pourrait-il s’adosser à leurs réflexions, voire reconsidérer ses propres idées le plus objectivement possible alors que les spécialistes de renom ne trouvent pas de consensus ? Comment une question d’ordre privé, généralement sujette à émotions, trouverait-elle une réponse sage et lucide alors que l’ironie des controverses met en exergue des adhésions ou des rejets s’apparentant à des principes immuables ? En un mot, les tensions autour de ce sujet, consciemment ou non enlisées dans l’ordre moral, n’ouvrent guère de perspectives raisonnables. Aussi voit-on la législation et l’État français s’arc-bouter de manière symptomatique autour de cette problématique : la loi prévoit de punir sévèrement(2) quiconque ...
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