L’évolution des coûts de santé en général, et hospitaliers en particulier, a conduit les autorités belges à prendre des mesures pour limiter les durées de séjour. Les hôpitaux étant à présent financés en fonction du nombre d’admissions et des pathologies correspondantes, l’usage d’un outil permettant d’estimer la proportion des admissions et des journées inappropriées, ainsi que leurs causes, est d’un intérêt majeur. Trois enquêtes transversales successives ont été menées de 2003 à 2005 dans 23 hôpitaux aigus en médecine interne, chirurgie et gériatrie. En tout, 12 000 séjours et 1 800 admissions ont ainsi été audités au moyen de l’Appropriateness Evaluation Protocol.
Dans les pays industrialisés, la maîtrise de la croissance des dépenses de santé et leur part dans le produit national brut (PNB) constituent un enjeu majeur. Cette croissance est liée principalement au vieillissement de la population, à l’évolution des techniques médicales et aux attentes, voire aux exigences, de la population en termes d’accès aux traitements les plus récents. La Belgique ne fait pas exception et fait même face à une augmentation plus rapide que celle de pays comparables (1). En ce qui concerne plus particulièrement le secteur hospitalier belge, des mesures de rationalisation ont été prises dès le début des années 1980 : fixation d’une enveloppe nationale de soins de santé, élaboration des quotas de journées par hôpital, moratoire sur le nombre de lits, suppression de lits, fermeture des hôpitaux de moins de 150 lits en 1986, fixation de critères de programmation pour l’appareillage médical lourd… De même, les hôpitaux sont amenés à améliorer leur performance via un système de gratification/pénalisation en fonction de la comparaison des durées de séjour observées avec les durées de séjour moyennes (DMS) par ...
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