Si le facteur humain est et restera toujours la principale cause de risque sécuritaire, il est toutefois essentiel d’appréhender la réalité infiniment complexe des multiples attaques, cibles et facteurs de risque auxquels est confronté aujourd’hui l’hôpital 2.0. « Pour les organisations du monde de la santé, la question n’est plus de savoir si elles vont se faire attaquer, mais quand. » L’auteur de cette prédiction alarmiste, et pourtant réaliste, est Lynne A. Dunbrack, vice-présidente des recherches à l’institut IDC Health Insights. Le Groupe Prisme milite depuis plusieurs années déjà pour une vigilance à 360° et une vision holistique des politiques de traçabilité et de sécurisation des biens, des personnes et des flux physiques et numériques associés, afin de parer à ces menaces. Sans panique ni naïveté, mais avec un sentiment d’urgence.
En décembre 2014, la MIT Tech Review prédisait avec clairvoyance : « 2015 sera l’année du hack des hôpitaux. » Effectivement, cette année-là , près de 100 millions de dossiers personnels médicaux ont été compromis dans le monde. Plus que dans n’importe quelle autre industrie, y compris les banques, les services informatiques ou encore le gouvernement, selon les données mondiales recensant les attaques informatiques, compilées et analysées par IBM Security Services Threat Research Group. Globalement, le coût annuel de ces attaques dans le secteur de la santé a été évalué à 150 milliards de dollars. Les tendances qui apparaissent aux États-Unis se retrouvent fréquemment en Europe avec un décalage de quelques mois ou de quelques années. Nous avons par conséquent voulu documenter le taux de progression des intrusions dans les systèmes informatiques des hôpitaux américains, afin d’envisager ce à quoi nous pourrons être confrontés en France. Le constat est sans appel : ces attaques ont bondi de 600 % aux États-Unis en 2015, selon les calculs de Websense, une agence de cybersécurité récemment acquise par la société de défense ...
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