Le vieillissement démographique conduit à une augmentation de la variabilité des flux urgents. L’hôpital, par sa structure et ses missions, ne dispose pas de la souplesse nécessaire pour y faire face dans cette ampleur. Si ce constat est juste, même en réduisant la létalité du Covid, nous n’en serions qu’au début de l’explosion de notre système de santé hospitalocentré.
L’hôpital n’a pas à devenir une organisation souple L’hôpital n’est pas une organisation souple et ne le sera jamais. Ce n’est pas sa raison d’être. L’hôpital est là pour apporter les meilleurs soins à la population par concentration des ressources humaines et médico-techniques en un même lieu. Par sa structure et sa mission, l’hôpital est une organisation solide, et donc rigide. On ne transforme pas des infirmiers de gériatrie en infirmiers de réanimation du jour au lendemain. On ne sait pas faire face à un doublement ou un triplement du flux aux urgences ou en réanimation sans mettre en difficulté l’ensemble des autres secteurs hospitaliers. Ces contraintes de gestion, les décideurs en santé les connaissent par cœur. Ce qui doit être posé comme postulat de la prochaine réforme hospitalière, c’est que l’on arrête de rechercher une souplesse qui n’est structurellement pas possible à l’hôpital. En sus, on a technocratisé et « consultancisé » le management, ce qui l’a rendu distant (inhumain diront certains). Nous avons engagé ces différentes politiques hospitalières depuis 2005, car nous avons pensé ...
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