Numéro 566 - mai 2017dossier

management

L’éthique dans la gestion

L’éthique dans la gestion

Mode ou nécessité ?

L’éthique de gestion est dans l’air du temps parce que de nombreuses commissions, spécialisées ou non, s’en préoccupent. Ce n’est pas seulement une mode mais une réalité qui a noué une relation forte avec le droit et est devenue normative. En revanche, la réflexion en éthique de gestion a du mal à trouver une place durable, alors qu’elle est indispensable pour donner tout son sens à l’action des dirigeants hospitaliers.

L’éthique est une notion polysémique mais qui contient chez les philosophes de tout temps – d’Aristote à Levinas en passant par Spinoza et Kant – la dimension de justice, donc à la fois la recherche de l’égalité et de l’équité. Puis, dans les années 90, avec Jonas, l’éthique de la responsabilité inclut une dimension de soutenabilité sur le long terme. L’éthique serait plus individuelle par rapport à une morale plus collective (Ricœur) et plus universelle. Mais avec l’émergence de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) – appelée aussi responsabilité sociétale – apparaît le concept éthique collectif de coresponsabilité fortement promu par le Conseil de l’Europe. L’éthique a un objet plus pratique que la morale, elle permet d’analyser les conséquences de ses actes sur les autres en recherchant le bien. C’est une réflexion active. En outre, la responsabilité sociale rend chacun redevable, non seulement de ses actes, mais des impacts systémiques de ses actes. L’éthique est une démarche à la fois prescriptive (recommandations, règles de bonnes pratiques, réglementations, normes…) et réflexive (nos choix, ...

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