La mise en place d’un système d’information partagé (SI) apparaît aujourd’hui comme une évidence si l’on veut améliorer la coordination des parcours de santé. D’autant plus pour les patients en situation complexe, c’est-à-dire ceux qui combinent des critères de fragilités médicales et socio-économiques. Les diversités d’informations à collecter, analyser, fiabiliser, hiérarchiser et restituer sont considérables, sans compter les nombreux et divers intervenants. D’où la nécessité d’un système d’information partagé performant, efficace et sécurisé.
De l’évidence à la mise en œuvre, il y a un fossé qui ne se franchit pas naturellement. L’accès apparemment généralisé de tous les professionnels libéraux aux outils informatisés révèle des situations d’une extrême variété. Le cabinet peut disposer d’une bureautique basique ou d’un système intégré de gestion des patients, de leurs dossiers, des outils d’aide à la décision, à la prescription… On pourrait en rester à ce constat d’ordre technique imputant à cette seule hétérogénéité la source de bien des échecs dans la mise en place de nouvelles modalités automatisant les échanges d’informations entre professionnels. La résistance au développement de la télémédecine, à la lente montée en charge de la e-santé dans les pratiques ordinaires des professionnels de santé ne tient pas qu’à des aspects techniques. Une autre dimension est à prendre en compte, le facteur humain, en lien avec la dimension économique de la vie d’un cabinet médical auquel ces outils n’apportent pas grand-chose de ce seul point de vue, le bouleversement complet des pratiques professionnelles que cela engendre, voire la transformation des ...
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