Après Berlin (2014), Londres (2015), Stockholm (2017) et Copenhague (2018)(1), la cinquième édition européenne du Groupe de recherche et d’applications hospitalières (Graph) s’est tenue à Turin du 17 au 20 avril 2019, avec pour objectifs d’élargir les horizons hospitaliers français, de mener une réflexion autour de modèles applicables à nos établissements et de comparer nos outils. L’occasion – via des conférences données par les principaux acteurs italiens et des visites de terrain – d’analyser un système de santé qui, s’il présente des différences fondamentales avec le système français, est confronté à plusieurs défis, certains similaires, d’autres spécifiques.Â
La différence fondamentale entre nos deux systèmes de santé réside dans le mode de financement. Assis sur l’impôt, le système italien diffère du système français, inspiré de l’histoire bismarckienne et fondé sur les cotisations sociales.  Le système de santé italien est basé sur une couverture universelle gratuite et sur l’égalité d’accès au système de santé. L’article 32 de la Constitution de 1947 dispose que « la République protège la santé en tant que droit fondamental de l’individu et intérêt de la collectivité, et elle garantit des soins gratuits aux indigents ». « En 1978, l’Italie passe d’un régime d’assurance mutualiste à un système de santé national garantissant une couverture universelle et financée par un impôt national, avec la mise en place du Servizio Sanitairio Nazionale (SSN). La réforme du SSN complétée par les décrets législatifs de 1992 et de 1999 provoque une importante restructuration des institutions sanitaires(2). » En matière de psychiatrie, la loi Basaglia, ou loi 180, de 1978, a imposé la fermeture des hôpitaux psychiatriques et leur remplacement par des services ...
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