Si la transplantation d’organe est la seule alternative thérapeutique durablement efficace pour les patients souffrant d’une défaillance d’organe terminale, les équipes médicales se heurtent depuis longtemps à un manque croissant de greffons adultes et pédiatriques, d’autant plus en cas de mort suspecte. Les décisions d’opposition médico-judiciaire au prélèvement, posées par les magistrats des parquets pour complément d’enquête, font ainsi partie des interruptions brutales de procédure vers le don que les équipes de coordination cherchent à anticiper, sans jamais nuire à la recherche de la vérité.
La pénurie de greffons concerne tout type d’organe transplantable et tout type de receveur (âge et condition médicale), ce qui oblige à une attribution hautement réfléchie de chaque greffon, dans le respect des principes d’efficience optimale et d’équité entre receveurs (notion d’urgence vitale, de difficulté particulière d’accès à la greffe, etc.). De fait, l’enfant et l’adolescent qui sont en plein développement vers l’autonomie bénéficient depuis 1996 d’un accès prioritaire à la transplantation(1), que les greffons soient prélevés chez un mineur ou chez un adulte jeune. Cette priorité d’attribution peut toutefois s’avérer d’un intérêt relatif pour les plus jeunes receveurs, contraints le plus souvent à attendre longtemps un greffon de morphologie compatible. Face à cette pénurie multiforme, les équipes qui coordonnent les démarches vers les prélèvements multi-organes et de tissus (PMOT) sont tenues au recensement le plus exhaustif possible des donneurs potentiels, dans le respect de la loi et de l’éthique médicale. Les règles de bonnes pratiques au prélèvement d’organes à finalité thérapeutique sur personne ...
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