« Si nous savons peu de chose sur la manière dont nous sommes affectés par les formes, les couleurs et la lumière, nous savons en revanche qu’elles ont un effet physique réel. La variété des formes et l’éclat des couleurs dans les objets présentés aux patients sont des moyens réels de guérison. » Florence Nightingale, Notes for Nursing, 1859.
L’intuition faisant le lien entre art, beauté et guérison existe historiquement depuis au moins la Grèce antique. Dès cette époque, en effet, il est donné pour vertu aux asclépiéa – temples érigés à la gloire du dieu grec de la médecine, Asclépios, père d’Hygie et de Panacée, respectivement déesse de la santé et déesse de la médecine curative par la plante – de guérir les malades. Deux stèles datant du ive siècle avant J.-C. ont ainsi été découvertes dans un sanctuaire à Épidaure, dans l’actuel Péloponnèse (Grèce), lesquelles énumèrent la liste des pèlerins venus soigner leurs problèmes de santé (intestinaux, fertilité…). Les fouilles sur les lieux ont permis de découvrir également plusieurs instruments médicaux et des traitements de pharmacopées, rapprochant d’autant ces sanctuaires de véritables lieux de soins. Au XVIe siècle, l’ordre hospitalier de Saint-Antoine, ou ordre des Antonins, confrérie se consacrant bénévolement aux soins des victimes d’un mal nommé à l’époque « mal des ardents » ou « feu de Saint-Antoine » – devenu maladie de l’ergotisme, entraînant convulsions, hallucinations ...
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