2020, année olympique. L’été prochain, le monde du sport va se retrouver à Tokyo pour les 32es jeux de l’ère moderne. Comme en 2016 à Rio (121 médailles) et en 2012 à Londres (104), les États-Unis devraient faire le plein de breloques et entretenir leur paradoxe : la meilleure nation sportive de la planète est aussi la plus obèse(1).
Le cliché de l’Américain en surpoids affalé dans son canapé un énorme soda à la main se vérifie autant que la domination d’athlètes aussi uniques que Michael Phelps, Carl Lewis ou LeBron James. Dans chaque bar du pays, des dizaines d’écrans diffusent du sport à longueur de journée, par la grâce du décalage horaire (trois heures entre New York et Los Angeles), de disciplines multiples (quatre sports majeurs), de ligues aux calendriers chargés (82 matches par saison en NBA, 162 en MLB, le championnat de base-ball) et d’un sport universitaire aussi populaire que les championnats professionnels. Et dans ces bars, l’aile de poulet a plus de succès que le bâton de céleri. D’après le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), 36,5 % des Américains de 20 ans et plus souffrent aujourd’hui d’obésité(2) ; 85 % des adultes pourraient être en surpoids d’ici à 2030. Le phénomène est relativement récent. Aucun État de l’Union n’avait de taux d’obésité supérieur à 15 % en 1985. Trente ans plus tard, cinq dépassent les 35 %(3). Cette réalité a un coût. En vies humaines d’abord. L’obésité ...
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