Le patrimoine immobilier des hôpitaux français porte la trace de l’évolution de l’institution hospitalière, en particulier de l’influence du christianisme. Préservation, réutilisation, désaffectation, désacralisation…, les auteures présentent ici les enjeux et les nouveaux usages des édifices religieux hospitaliers qui ne peuvent plus conserver leur fonction d’origine dans l’organisation actuelle des établissements publics de santé.
L’hôpital a d’abord fait office d’hospice, c’est-à -dire de lieu d’« hébergement des vieillards, infirmes et incurables » (article L.678 du Code de la santé publique), des pèlerins et des voyageurs, avant d’être le lieu d’accueil et de prise en charge médicale des malades et blessés que nous connaissons aujourd’hui. Gestion et préservation du patrimoine religieux Entre enjeux juridiques, financiers et de conservation Si le patrimoine hospitalier, religieux ou non, appartient à l’hôpital, son affectation et son usage répondent de la loi de 1905 qui régit la séparation des Églises et de l’État, complétée par l’action du juge. En effet, selon l’arrêt du 28 janvier 1955 (Sieurs Aubrun et Villechenoux), le Conseil d’État indique que des lieux dédiés au recueillement doivent être mis à disposition des patients hospitalisés au nom de la liberté de culte. Le service d’aumônerie et les cérémonies religieuses peuvent ainsi être organisés, soit dans un édifice cultuel existant au sein de l’hôpital, soit dans une salle polyvalente prévue à cet effet. Protection et entretien Les édifices hospitaliers religieux, en raison ...
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