Tous les grands pays industrialisés se préoccupent de leur système de santé : la France a adopté en juillet 2009 la réforme de la santé avec la loi HPST ; la réforme du système américain de la santé, une des priorités du mandat du président Barak Obama, a été adoptée fin mars 2010 à une très courte majorité ; l’Angleterre s’interroge sur son système de santé publique, le National Health Service, plus connu sous le nom NHS ; en Allemagne, le nouveau gouvernement de la chancelière Angela Merkel réfléchit à la libéralisation du système de santé… Il est préconisé d’investir dans la santé pour mieux économiser, car en réformant et en modernisant le système, les coûts de demain seront abaissés, ce qui engendrera une réduction globale du déficit budgétaire en diminuant le coût de la branche santé.
Comment faire pour que les milliards d’euros et de dollars dépensés dans la santé (plus de 11 % du PIB en France et de 16 % aux États-Unis en 2008) se transforment non seulement en emplois de haut niveau dans les hôpitaux et les cliniques, ce qui est rassurant pour les soins, mais également en recherche pour élaborer de nouveaux traitements des soins, en création d’entreprises dans les sciences de la vie et les biotechnologies pour élaborer de nouveaux médicaments, en exportations permettant à tous les pays d’accéder aux nouveaux médicaments et favorisant le retour de la croissance économique sur le plan mondial ? L’explosion du marché de la santé est inexorable, et ce n’est ni le lobby de l’industrie pharmaceutique, ni le syndicat des médecins ou des directeurs d’hôpital qui l’affirment, mais un prix Nobel d’économie (1993), Robert Fogel, connu comme l’un des principaux défenseurs de l’application des méthodes quantitatives à l’histoire (la cliométrie) : « La santé est le secteur d’avenir et elle tirera tous les autres secteurs économiques. » Le rapport HealthCast 2020 (1) prévoit que « les dépenses de santé ...
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