Centralisation, concentration et indépendance sont les trois principes qui motivent la réforme québécoise du système social et de santé initiée en 2023. En créant l’entité indépendante Santé Québec, elle centralise ainsi la gestion tout en promettant une prise de décision plus fluide. Cette transformation soulève toutefois des questions sur l’équilibre entre efficacité et respect des particularités locales : parviendra-t-elle à améliorer la performance tout en répondant aux besoins variés des communautés ?Â
La centralisation, principe visant à rassembler au même endroit physique la prise de décision, et la concentration, qui vise le transfert d’attribution vers la même entité morale, peuvent aller de pair. Mais s'il est gage d’unité et de pilotage réactif, un système centralisé et concentré risque aussi la lenteur et l’oubli du particularisme. L'actuelle réforme du système de santé et social québécois répond cependant à ces pièges en associant à sa dynamique des réalités historiques. Quant à l’indépendance, au sens politique et juridique, elle entend la libération, sur le plan matériel, hiérarchique et de zone d’influence, d’une entité ou d’une personne. Une voie offrant une prise de décision impartiale, mais nécessitant un travail sur la légitimation des positions prises. Santé Québec, la nouvelle entité indépendante instituée par la loi 15 – visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace – semble détenir cette légitimité par sa force d’expertise. Le système de santé et social québécois Une intégration poussée qui fait sa force et sa particularité Le système de santé québécois ...
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