Discipline relativement récente, la psychiatrie périnatale est née de la volonté de croiser les savoirs et les compéÂtences des obstétriciens, des sages-femmes, des pédiatres, des psychiatres et des pédopsychiatres, afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes enceintes ou en post-partum. Cette approche vise à intervenir le plus tôt possible dans le parcours de santé des mères et des enfants, en particulier lors des « 1 000 premiers jours », période clé du développement de l’enfant, tant sur le plan biologique que psychique.
Une spécialité émergente Si la dépression du post-partum est décrite depuis Hippocrate, la spécialité de la « psychiatrie périnatale » est récente. Elle a pris son essor lorsqu’il a été reconnu que la santé mentale des mères et la qualité de la relation mère/enfant jouaient un rôle fondamental dans le développement de l’enfant. Les questions psychiatriques en périnatalité ont été longtemps sous-estimées ou mal prises en charge, en partie à cause du manque de collaboration entre les disciplines obstétricales-pédiatriques et les structures de santé mentale. Cependant, le constat des effets délétères des troubles psychiatriques sur les enfants à naître et les nourrissons a conduit à une prise de conscience collective. Ainsi, cette spécialité est bien à la jonction de la psychiatrie adulte et de la pédopsychiatrie. À ce titre, en 2024, une nouvelle option de psychiatrie périnatale a été ouverte aux internes de psychiatrie, qu’ils se tournent vers la psychiatrie adulte ou la psychiatrie de l’enfant/adolescent. Du DSM-5 aux « 1 000 premiers jours » : une période clé La période périnatale n’a pas de définition ...
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