Certes, la théorie de la relativité générale nous enseigne que c’est l’univers qui est en expansion et les galaxies qui sont au repos. Il nous faut donc ici imaginer la « galaxie santé » comme l’univers lui-même, c’est-à -dire dépourvu de centre, où les étoiles seraient les hôpitaux, les cliniques, les réseaux de santé et de soins, les maisons de santé, les services de protection maternelle et infantile… Regardons de plus près et qu’observons-nous ? Un champ de la santé qui se dilate tel un pudding qui gonflerait à l’infini, où aucun grain (institutions et acteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires) n’est au centre mais où tout communique, de près ou de loin, sous l’effet d’une réticularité naturelle et irrésistible.
Le corps humain, un réseau de communication Dans ce cadre, l’organisme humain, milieu complexe et incertain s’il en est, en perpétuelle mutation, doit être abordé dans sa multidimensionnalité, selon tous ses déterminants, qu’ils soient organiques, psychologiques, sociaux ou environnementaux. Au même titre que la galaxie santé comprend une grande diversité de réseaux de communication formels et informels, l’organisme vivant en possède de nombreux : systèmes nerveux, endocrinien, sanguin, immunitaire, digestif, respiratoire, hormonal, dont dépend la biorégulation ; tout est relié. Chaque organe interagit avec son voisin, chacun étant un sous-système du système global. Sans ces agents de communication, il n’y aurait pas de synergie entre nos organes, fondamentale pour le bon fonctionnement de notre organisme, ni d’interaction possible avec notre environnement. Le corps est donc en lui-même un réseau de communication. Tout est à ce point lié qu’il suffit à l’un de ces systèmes de défaillir pour mettre en péril la machine humaine dans son ensemble. L’organisme humain doit donc être appréhendé par une clinique plus systémique, moins ...
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