Les relations entre jardins et soins sont anciennes. Du Moyen-Orient Ă l’Europe en passant par l’Afrique du Nord, le jardin et l’hĂ´pital cohabitent depuis des siècles. Aujourd’hui encore, les Ă©tablissements sanitaires et mĂ©dico-sociaux ont tout intĂ©rĂŞt Ă poursuivre et Ă soutenir le dĂ©veloppement des jardins en leur sein : ils peuvent en effet y concevoir de nouvelles façons de prendre soin, de s’organiser et de se situer dans leur territoire.
Dès 3 000 ans avant Jésus-Christ, l’usage de plantes à des fins médicinales est attesté en Chine, en Égypte et en Inde. Dans la Grèce antique, Hippocrate affirme l’importance des déterminants environnementaux de la santé et l’emploi des plantes comme remèdes. Au VIIIe siècle, la Perse installe dans ses bîmâristâns (hôpitaux) les premiers jardins dédiés aux plantes médicinales. Au Moyen Âge, en Occident, c’est l’Église qui prend en charge malades et indigents. Les hospices et les asiles développent alors des jardins de « simples » (horti medici) pour produire plantes médicinales, fruits et légumes. Ces espaces sont pensés comme des endroits où l’activité de jardinage permet du lien social et recentre les croyants sur leur foi. À partir du XVIe siècle, la croissance démographique et les crises économiques entraînent une hausse de la mendicité dans les villes. Parallèlement, les lieux de soins s’institutionnalisent en hôpitaux généraux et prennent leur distance avec le pouvoir religieux. Les personnes accueillies ou retenues sont amenées à y travailler la terre. Cela permet de lutter contre la mendicité tout en ...
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