La crise militaire et politique qu’a connue la Côte d’Ivoire de 2002 à 2010 a désorganisé le système de santé, maintenant un taux de mortalité maternelle autour de 597 pour 100 000 naissances. Depuis 2011, la crise passée et dans l’objectif d’une amélioration rapide des indicateurs de santé, une couverture médicale publique permet l’accès libre aux soins maternels et infantiles. Les auteurs ont procédé à une analyse comparative des indicateurs de santé maternelle et infantile avant et après l’instauration de la gratuité des soins.
Les relations entre le statut socio-économique, les conditions de vie et l’état de santé, évaluées par plusieurs travaux (1), montrent clairement que la précarité s’accompagne d’un risque accru de morbidité (santé mentale, maladies transmissibles comme la tuberculose, maladies sexuellement transmissibles, dépendances aux différents toxiques : alcool, drogues, psychotropes) (2). Dans les pays à ressources limitées, les indicateurs de santé maternelle et infantile sont eux aussi concernés par la précarité. Ainsi, plus d’un demi-million de femmes meurent chaque année de complications lors de la grossesse ou de l’accouchement. La majorité de ces décès, pourtant évitables, ont lieu en Afrique subsaharienne (3). Les objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le développement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ambitionnaient de réduire la mortalité infantile de deux tiers et le taux de mortalité maternelle de trois quarts en 2015, n’ont pu être atteints (4). En Côte d’Ivoire, les indicateurs de santé se sont dégradés, en partie du fait de la crise militaire et politique qui a sévi de 2002 à 2010. La désorganisation du ...
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