Dans l’optique d’optimiser l’utilisation de son plateau technique cardiaque et vasculaire, d’améliorer la fluidité des prises en charge externes ou hospitalières via la diminution des délais de rendez-vous, le CHRU de Montpellier met en place un groupement de coopération sanitaire de type « prestations médicales croisées ». Le CHRU a assorti les contrats passés avec chaque praticien de conditions restrictives : seuls les détenteurs d’une vacation hospitalière « classique » peuvent être candidats à l’obtention d’un créneau GCS rémunéré à l’acte, clause de non-concurrence, secteur I obligatoire, participation à la permanence des soins. Les secteurs d’activité concernés sont la réadaptation cardiaque, l’échographie cardiaque, la médecine nucléaire, l’angiologie, la coronarographie, la radiologie interventionnelle. En mettant en œuvre à partir du 1er janvier 2009 une opération innovante dans la plupart de ses dimensions, le CHRU de Montpellier souhaite concilier dynamisme de l’activité, attrait économique et respect des valeurs de service public.
La problématique générale à laquelle était confronté le CHRU de Montpellier est en tout point semblable à celle de bon nombre d’établissements de santé universitaires : une concurrence forte sur les soins de proximité, des délais d’attente importants sur des examens de routine, une insuffisance de temps médical sur les spécialités cardiaques et vasculaires, un plateau technique de très haut niveau non optimisé. Le paradoxe actuel des établissements universitaires performants est en effet leur faible attractivité pour la pratique médicale de « proximité » alors qu’elle représente une source vitale du « recrutement » pour de futures hospitalisations. La présence permanente de spécialistes reconnus (demandes d’avis, sécurité…), la forte plus-value d’un lien avec des activités d’enseignement et de recherche, un plateau technique de pointe, des marges de manœuvre sur la prise en charge de consultations externes, constituent paradoxalement autant d’atouts dont les centres hospitaliers universitaires méconnaissent le plus souvent l’extraordinaire potentiel. La pleine expression de ces grandes qualités intrinsèques se heurte ...
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