Monologue d’un patient (Robert) avec un médecin, voilà un de ces textes que l’on ouvre et que l’on ne peut refermer avant d’en avoir terminé la lecture. Robert, psychanalyste, est hospitalisé pour une dépression. En pleine réussite, entouré d’une femme aimante et d’un éditeur heureux, on se demande bien ce qui peut l’amener dans un tel endroit. L’homme est drôle et attachant. Ses voisins de chambrée nous font sourire, ses revendications culinaires sont truculentes (« Encore des salsifis. Moi qui ne suis pourtant pas complotiste, je commence à m’interroger sérieusement. ») Mais il serait bien dommage de réduire à un moment agréable la lecture d’Encore une journée divine. L’art de l’écoute, de la répétition, de l’attente de la libération par le mot y est subtilement retranscrit. Toute la force de Robert est de nous faire douter. Il y a là en réalité un roman plus actuel que jamais sur notre propre force d’autopersuasion et sur la capacité de certains (de ceux qui disent et qui affirment sans rien prouver) à en convaincre d’autres. Car, pour un peu, Robert aurait pu me convaincre qu’il disait vrai. En ...
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