Numéro 612 - janvier 2022dossier

expérience

Écoconcevoir une maternité

Écoconcevoir une maternité

Entre développement durable et amélioration de la qualité des soins

Le changement climatique, ses conséquences et la crise pandémique ont mis en exergue de nouvelles vulnérabilités de la santé humaine. Cela fait écho à l’essor de la notion de santé environnementale, consacrée par le quatrième plan national Santé-Environnement (PNSE) 2021-2024. Ce dernier constitue moins une nouvelle contrainte normative qu’une opportunité pour les établissements de santé : il est l’occasion d’échanges transversaux entre acteurs hospitaliers, de gains financiers par la réduction des consommations multiples et inutiles mais aussi d’une amélioration des conditions de travail pour les agents par la réduction de nombreuses nuisances. La mise en place d’une maternité écoresponsable, c’est-à-dire la construction d’une nouvelle organisation d’un service de soins qui tienne compte de ces nouveaux facteurs de risque, est une occasion d’améliorer tant la pertinence que la qualité de prise en charge des parturientes et de leurs nourrissons.

Le quatrième plan national Santé-Environnement (PNSE) 2021-2024, en consacrant le concept d’« une seule santé » (one health) – dont il « souhaite accélérer la prise en compte pour les cinq prochaines années » – montre bien qu’il convient de compléter notre définition classique de la santé par une approche nouvelle qui tienne compte des interactions entre santé humaine et santé environnementale. Dans le cas de la prise en charge des femmes enceintes, par exemple, ont été démontrés de forts liens entre expositions environnementales et pathologies de la reproduction telles que les troubles de la fertilité, les pathologies de grossesse ou les malformations congénitales. Le PNSE 4 énumère ainsi plusieurs facteurs de risque associés aux phases sensibles de grossesse, d’allaitement pour la parturiente et des mille premiers jours pour l’enfant :  les substances dites « extrêmement dangereuses » (ou SVHC, substance of very high concern) contenues dans les objets du quotidien ou les produits ménagers (biocides, détergents ou désinfectants) dont l’absorption se fait par inhalation, ingestion ou voie cutanée, considérées ...

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