Qualité et sécurité entrent dans la transparence. Les établissements de santé sont engagés dans la recherche de l’efficience, les contributions publiées dans ce numéro en sont une nouvelle illustration. Les incitations sont nombreuses : tarification à l’activité, mission qualité des commissions médicales, accompagnements de la Haute Autorité de santé (HAS), de l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap)… La stimulation la plus forte pourrait venir de la transparence grandissante qui se développe tant au sein des établissements qu’à l’extérieur. La politique de déclaration des événements indésirables a franchi de nouveaux pas, avec notamment la lettre d’engagement conjointe du directeur général et du président de la commission médicale de l’AP-HP du 13 janvier 2014.
En externe, au-delà des « marronniers » que sont les classements des hôpitaux réalisés régulièrement par les grands hebdomadaires nationaux, la démarche d’information du public, inaugurée par la HAS avec la publication des résultats des visites de certification et des indicateurs Ipaqss obligatoires et soumis à diffusion publique, et avec le ministère de la Santé depuis 2006 avec la mise en ligne de l’indicateur composite de lutte contre les infections nosocomiales (Icalin), se poursuit dans le cadre de la politique de modernisation de l’action publique. Ainsi a été décidée en avril 2014 l’inscription dans une démarche d’ouverture, de partage et de réutilisation des données publiques de santé « open data » en donnant un accès libre et gratuit à HospiDiag, en le rendant disponible sur la plate-forme Etalab. HospiDiag est un outil de dialogue de gestion et un comparateur de la performance des hôpitaux et des cliniques piloté par l’Anap et porté par quatre autres institutions : la DGOS, l’Atih, la HAS et l’Igas. Il permet de mieux connaître leurs forces, leurs faiblesses et donc leurs gisements de performance. Il mesure la performance de 1 350 établissements de santé à partir de 69 indicateurs en comparant chaque établissement avec les 20 % les plus performants et les 20 % les moins performants sur trois niveaux : région, catégorie juridique et typologie nationale (établissements ayant le même niveau d’activité). Il permet un premier diagnostic de la performance dans ses cinq composantes : qualité des soins, pratiques professionnelles, organisation des soins, ressources humaines et finances (http://hospidiag.atih.sante.fr). Ces bases d’HospiDiag deviennent donc accessibles à tous, dans des formats ouverts, en accès gratuit, et réutilisables.