Toutes les études épidémiologiques montrent que les patients psychiatriques présentent des risques plus importants que le reste de la population en termes de mortalité et de comorbidité. Ainsi, sans compter les suicides, on peut dire qu’un patient atteint de schizophrénie a une espérance de vie écourtée de 9 à 12 ans par rapport à la population générale. De même, 30 à 60 % des patients consultant ou hospitalisés en psychiatrie présenteraient une pathologie organique associée. Méconnue une fois sur deux, cette affection organique influerait sur l’évolution de la pathologie psychiatrique dans 50 à 70 % des cas (1). Une organisation disparate  La situation des établissements psychiatriques est très inégale et, d’après une étude menée en Île-de-France, moins de la moitié serait dotée d’une organisation spécifique dédiée aux soins somatiques (2). Il est vrai que l’absence de valorisation de l’activité somatique dans le recueil d’information médicale en psychiatrie (RIM-P) peut représenter un frein à leur développement. Ces dernières années pourtant, les soins somatiques en santé mentale ont fait l’objet d’une large ...