Deux constats sont à l'origine du projet Derniers Secours : la mort fait partie de la vie, elle nous concerne tous, et la présence des proches est très importante dans la fin de vie. Alors que le nombre de personnes âgées, malades et dépendantes ne cesse d’augmenter, la part d’entre elles qui reçoit des soins palliatifs adaptés ne cesse de baisser : seulement 25 % des 400 000 personnes en bénéficient(1). Les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins et les souhaits des mourants sont souvent ignorés : 85 % des Français souhaitent finir leur vie à domicile, mais 58 % décèdent à l’hôpital(2). La mort, historiquement vécue en famille, s’est déplacée à l’hôpital et vers le champ médical. Tout comme la médecine influence de plus en plus le début de la vie, elle détermine également la dernière période de vie. Souvent déléguée aux soins palliatifs, elle détache le mourant de ses proches. Pourtant, à l’approche de la mort, les soignants et soignantes ne peuvent pas prendre en compte tous les impacts et répercussions possibles sur la personne et ses proches. Il faut rééquilibrer cette relation entre les proches et la ...