Les décisions d’externalisation de fonctions supports, logistiques ou médico-techniques, sont envisagées avec de multiples objectifs – améliorer la qualité de service, disposer d’équipements innovants demandant une capacité d’investissement difficile à mobiliser… –, mais les principales raisons sont souvent la recherche d’économies ou le manque de moyens pour maintenir une qualité de service. L’analyse économique doit être d’autant mieux menée qu’elle sera clé dans la prise de décision.Â
Les externalisations sont des projets de changement et d’organisation, et elles doivent être pilotées comme tels. L’envergure, la complexité, l’impact et la réversibilité impliquent des analyses sensiblement différentes. On ne va pas mobiliser les mêmes méthodes pour décider d’externaliser quelques analyses biologiques et la sous-traitance de systèmes d’information. En revanche, comme pour tout projet, les analyses d’externalisation doivent être menées « en différentiel », c’est-à -dire en étudiant l’impact de la décision : gains attendus, coûts engendrés, économies générées… Une première erreur serait donc de comparer le coût de l’existant, issu de la comptabilité analytique, au coût proposé par un sous-traitant ; par exemple, pour la blanchisserie, comparer le coût actuel moyen du kilo de linge au prix proposé par le sous-traitant. C’est oublier qu’on ne part pas de rien : il y a du personnel, des machines, de l’espace utilisé. Le recours à la sous-traitance va générer des économies, mais passera-t-on à zéro ? Rien n’est moins sûr. Doit-on garder une machine à laver pour des urgences ? Le linge ...
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