Ce qui est nommé reste en vie est un roman singulier. Claire fercak raconte la vie autour du Gliobastome, une tumeur cérébrale. Les premières pages sont une hésitation. Lisons-nous des extraits, pris au hasard à la manière du journal de Jules Renard ou de Je ne suis pas sortie de ma nuit d’Annie Ernaux ? Où allons-nous ? Les phrases de patients sont citées, nous participons, impudiques, à des groupes de parole pour les aidants dans la bibliothèque d’un service de neurologie et puis nous devenons acteurs du livre, de ce que nous sommes parfois – des proches de malades – à ce que nous pourrons être – condamnés. L’hôpital n’est pas une entité, il est LE lieu où des idées et des phrases, inconstruites et subites, nous traversent. Au fil de la lecture, ce qui paraissait, en première intention, comme des mots mis bout à bout devient le témoignage de ce que nous ressentons, de ce que nous sommes. La littérature, souvent, aime à colorier la réalité, à lui rendre sa superbe pour cacher la banalité. En restituant des moments de vie et de mort, sans pudeur, Claire Fercak rend la tragique réalité poétique. Les derniers chapitres font surgir ...
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