Numéro 551 - décembre 2015expérience

Démarche

Au commencement était… l’ambulatoire !

Ingrédients pour une politique volontariste de chirurgie ambulatoire en CHU

Comme d’autres établissements, le CHU de Saint-Étienne a connu de longues périodes au cours desquelles la chirurgie ambulatoire restait une sorte de vœu pieux, fréquemment rappelé, rarement suivi d’effets majeurs. Et puis, brusquement, cette « chirurgie d’un jour » a connu un développement spectaculaire, un véritable décollage qui se confirme encore chaque année… Comment passe-t-on d’une activité presque « anecdotique » à une technique reconnue et répandue qui challenge de nombreux praticiens, jusqu’à pousser un jeune chirurgien du CHU à réaliser l’ablation complète d’un côlon en ambulatoire, première européenne ? Retour d’expérience pour partager quelques clés.

Il faut développer l’ambulatoire ! L’injonction est désormais omniprésente dans le monde hospitalier ; même les responsables politiques s’en mêlent. Il faut avouer que, longtemps, les hôpitaux publics et les CHU ont été perçus comme hermétiques à la chirurgie ambulatoire, pratique qu’ils délaissaient pour des raisons plus ou moins avouables : trop simple ? trop mercantile ? trop peu motivante ? trop complexe à organiser ? trop déstabilisante pour les habitudes ? trop peu valorisée ? Peu importe, ces questions ont aujourd’hui disparu et une sorte de credo se répand dans certaines spécialités : tout l’ambulatoire, rien que l’ambulatoire, le reste par exception ! Mais l’intention ne suffit pas… L’objectif de développement de l’ambulatoire alimente tous les discours sur l’hôpital, son financement, son évolution. Le taux d’ambulatoire nourrit les analyses sur l’évaluation de notre système et sur son « retard » en regard des autres pays développés. Il anime les discussions avec les agences régionales de santé (ARS) et fait désormais figure de « classique » dans les contrats de retour à ...

Vous pouvez lire la suite en vous identifiant ou en créant votre profil si vous ne l’avez pas encore fait.