Comme tout hôpital, le CHU de Poitiers dispose d’une chambre mortuaire, le dernier service pour les patients décédés. Y travaillent des professionnels qui côtoient la mort au quotidien, dans le respect des patients et de leurs familles.
Angélique Ramiro, Chantal Vansteen et Yoann Leguirinec font partie de l’équipe des cinq agents de la chambre mortuaire du CHU de Poitiers. Angélique découvre la chambre mortuaire lors de sa formation d’aide-soignante à Rochefort, puis travaille en maison d’accueil spécialisée. L’année dernière, elle se sent prête à franchir le pas. Chantal est aide-soignante depuis 2005. Dans le cadre de sa formation, elle fait un stage technique : « J’ai demandé un stage en chambre mortuaire, j’avais peur des morts (rires), je me suis dit que ça m’aiderait dans mon métier. » Avant de rejoindre la chambre mortuaire il y a dix ans, Yoann était militaire : « On répare les gens qui sont morts de manière violente. Chacun vient avec son histoire. » Si le diplôme d’aide-soignant est demandé pour travailler en chambre mortuaire, il existe une formation d’adaptation à l’emploi (FAE), obligatoire depuis 2012. Cette formation de deux semaines permet d’aborder les thématiques propres à la chambre mortuaire. « On commence par la biologie, on nous explique ce qu’est la décomposition cadavérique […]. Après, on passe par tout l’aspect ...