Le niveau de l’actif économique (1), représentatif des capitaux engagés nécessaires à l’exploitation, est un indicateur de la structure des coûts d’une entité. Sa valorisation, représentée par le montant total des immobilisations majorées du besoin en fonds de roulement (BFR), conditionne le niveau du seuil de rentabilité, donc celui de l’activité nécessaire à réaliser pour garantir la couverture des frais fixes et variables. Bien que valorisé par les éléments de l’actif circulant, le BFR constitue, à activité constante, une véritable immobilisation de fonds nécessitant un financement permanent tout comme un investissement en infrastructure ou équipement productif, qu’il convient donc de gérer. Mais avant toute démarche de gestion, il faut analyser les caractéristiques et processus internes influant sur la valeur de ce besoin de financement, et son impact sur la politique financière. Une analyse de la sensibilité du BFR à la variation des dettes et créances permet ensuite d’analyser le niveau de l’excédent de trésorerie d’exploitation, qui synthétise à lui seul le niveau de la marge brute dégagée par l’exploitation, donc la capacité de l’organisation à générer de l’autofinancement, et l’efficacité de l’organisation interne en matière de gestion du risque d’illiquidité de financement de l’exploitation.
Malgré une apparente liquidité, les éléments constitutifs du BFR enregistrent une rotation régulière au sein des postes de l’actif circulant et des dettes à court terme, conférant à ces valeurs d’exploitation un niveau incompressible et un besoin de financement de caractère permanent. Néanmoins, si le niveau des créances et dettes d’exploitation varie peu en valeur, hors effet de saisonnalité et périodes de croissance ou récession marquées, la qualité juridique des débiteurs et créanciers peut évoluer de manière notable. Le besoin en fonds de roulement structurel est donc en partie fonction de la qualité juridique des débiteurs et créanciers. Les différentes techniques financières et contractuelles mobilisables par les établissements publics de santé (EPS), dans le cadre de leur politique de gestion de trésorerie, dépendent du statut des tiers, et notamment de la distinction entre : particuliers, autres organismes d’État, qu’ils soient établissements publics ou administrations, assurance maladie, mutuelles et caisses complémentaires hors couverture maladie universelle (CMU), établissements financiers, fournisseurs ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.