Numéro 646 - mai 2025 dossier

pratiques

Actes à portée rituelle : l’exemple de la circoncision

La circoncision constitue un objet politique et juridique particulièrement complexe d’appréhension dans le paysage des actes à portée rituelle. Pratique dont l’histoire est directement liée à la religion et à la tradition, elle se situe néanmoins, par but thérapeutique ou par nécessité prophylactique, à l’intersection du champ sanitaire et des champs culturel et cultuel. Pour le décideur hospitalier, la circoncision est à ce titre un défi éthique et parfois managérial.

Circoncision rituelle et thérapeutique : deux définitions pour le même acte Le terme « circoncision » provient du latin circumcidere, « couper autour » ; il recouvre une variété d’interventions consistant en l’ablation partielle ou totale du prépuce, morceau de peau recouvrant l’extrémité du pénis. Deux acceptions distinctes coexistent aujourd’hui : la circoncision rituelle et la circoncision thérapeutique. La circoncision rituelle est un acte réalisé dans le cadre d’une pratique religieuse ou traditionnelle et revêt généralement une signification initiatique (accueil dans la communauté, passage à l’âge adulte). Elle est présente dans de nombreuses traditions ou sphères culturelles (Islam, judaïsme, en Afrique subsaharienne, dans certaines communautés chrétiennes telles que les églises coptes). Elle est absente de la tradition chrétienne occidentale (1) et des civilisations asiatiques. La circoncision thérapeutique, appelée « posthectomie » (du grec posthe, « prépuce » ; ectomie : « excision ») ou « plastie du prépuce », est une intervention chirurgicale. Elle est pratiquée le plus souvent en ...

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