Associer grand âge et vie sexuelle est loin d’être une évidence, nos représentations oscillant entre déni complet, infantilisation et dégoût. Or, contrairement aux idées reçues, l’intimité ne s’éteint pas avec l’âge. La sociologue Mélissa-Asli Petit s’attache ici à décrypter les raisons de cette absence d’intérêt pour la vie intime, affective et sexuelle des personnes âgées, puis formule des préconisations perçues comme des champs d’action prioritaires.
Cet article s’appuie sur une note de position publiée en 2021 par le cercle Vulnérabilités et Société, think tank rassemblant une quarantaine d’organisations publiques, privées et associatives travaillant notamment dans le champ du handicap et de la perte d’autonomie, relative à la vie intime, affective et sexuelle des personnes âgées résidant en établissement et à domicile, ciblant plus spécifiquement les personnes LGBT+(1). Rédigée avec Thierry Calvat et Nicolas El Haïk-Wagner, cette note a été construite à partir de l’expérience et des bonnes pratiques mises en place par certains membres de ce think tank (la Croix-Rouge française, Adef Résidences, l’Armée du Salut, France Alzheimer, etc.), mais aussi sur des entretiens réalisés avec des acteurs associatifs (Grey Pride, Les Audacieuses et les Audacieux) et des spécialistes (sexologues, etc.). Plutôt que d’évoquer la seule sexualité, on préférera évoquer la vie affective, intime et sexuelle, soit une intimité physique et émotionnelle, qui comprend non seulement les plaisirs charnels, les désirs et les fantasmes, mais aussi l’affectivité, la tendresse, les émotions, ...
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