Les soins de suite et de réadaptation (SSR) constituent un secteur sans doute modeste au regard de l’activité hospitalière dans son ensemble et qui a fait jusqu’ici l’objet d’une attention limitée. Pourtant, fort de quelque 90 000 à 100 000 lits, il constitue un maillon utile. La présente réflexion concerne une dimension importante : la prospective. À partir de la mise en mouvement de l’ensemble du système de santé et particulièrement de l’hôpital en raison des évolutions réglementaires et surtout de la pression économique, il est utile de réfléchir au futur. Car, inévitablement, il faudra s’adapter. Il importe alors d’identifier les facteurs susceptibles de forger l’activité de demain.
Lorsque l’on interroge les têtes pensantes, les avis sont habituellement vagues avec l’idée que le secteur des soins de suite et de réadaptation (SSR) restera nécessaire compte tenu de l’évolution en MCO d’une part et du vieillissement de la population d’autre part. Effectivement, l’absence de changement est toujours une hypothèse à examiner, même si elle n’est pas la plus excitante sur le plan intellectuel ; elle correspond à la reconnaissance du service rendu par les SSR. Elle prend également en compte une dimension souvent sous-estimée : l’inertie, par laquelle les changements sont moins rapides et moins profonds qu’attendus. Acceptons donc pour le principe ce premier scénario : les SSR poursuivront leur évolution sans à -coups ni fractures. Les inflexions organisationnelles (autorisation, planification) et tarifaires ne provoqueront d’accidents que de façon isolée. D’autres horizons sont à envisager. Pourquoi les SSR resteraient-ils en dehors des mutations du système hospitalier ? Risquons une métaphore. Le secteur est comme un rocher sur lequel s’appliquent des coups portés de façon répétitive. Selon leur durée et leur ...
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