Numéro 625 - avril 2023dossier

philosophie

Une clinique du corps

Une clinique du corps

Qu’est le corps pour la médecine ? Le prisme scientifique et l’organisation collective centrée sur la réalisation d’actes techniques permettent-ils de rendre compte des différentes facettes du corps ? Que pourrait être une « clinique du corps » attentive à la pluralité du corps et respectueuse de ses potentialités ? 

Qu’est-ce que le corps ? La question apparaît d’abord presque inconvenue, voire absurde. Le corps, notre corps, est d’abord une évidence quotidienne. Il est un socle nécessaire à notre existence, comme un support intangible dont nous aurions besoin pour être. Il est notre base première, ce qui nous constitue, même si notre identité ne se limite pas à notre corporéité. Et puis, le corps est aussi ce dont l’on prend soin, que l’on entretient ou façonne en fonction de nos souhaits, de notre imaginaire ou des modes évolutives. Lorsqu’il dysfonctionne et n’est plus un serviteur mutique et docile, on le confie à la médecine qui agit comme une forme de réparateur de ce système bio-physico-chimique complexe en s’appuyant sur une anthropologie dualiste. En première intention, le corps est donc une nécessité pour être, que l’on apprécie d’autant mieux s’il est discret, « silencieux », servile ou modelable selon nos besoins ou nos désirs. Le corps n’est-il qu’un support ? Si l’on s’attarde un peu, cette fonction de simple support de notre existence recouvre-t-elle l’ensemble de ce qu’est le corps ? À titre ...

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