Qu’est le corps pour la mĂ©decine ? Le prisme scientifique et l’organisation collective centrĂ©e sur la rĂ©alisation d’actes techniques permettent-ils de rendre compte des diffĂ©rentes facettes du corps ? Que pourrait ĂŞtre une « clinique du corps » attentive Ă la pluralitĂ© du corps et respectueuse de ses potentialitĂ©s ?Â
Qu’est-ce que le corps ? La question apparaît d’abord presque inconvenue, voire absurde. Le corps, notre corps, est d’abord une évidence quotidienne. Il est un socle nécessaire à notre existence, comme un support intangible dont nous aurions besoin pour être. Il est notre base première, ce qui nous constitue, même si notre identité ne se limite pas à notre corporéité. Et puis, le corps est aussi ce dont l’on prend soin, que l’on entretient ou façonne en fonction de nos souhaits, de notre imaginaire ou des modes évolutives. Lorsqu’il dysfonctionne et n’est plus un serviteur mutique et docile, on le confie à la médecine qui agit comme une forme de réparateur de ce système bio-physico-chimique complexe en s’appuyant sur une anthropologie dualiste. En première intention, le corps est donc une nécessité pour être, que l’on apprécie d’autant mieux s’il est discret, « silencieux », servile ou modelable selon nos besoins ou nos désirs. Le corps n’est-il qu’un support ? Si l’on s’attarde un peu, cette fonction de simple support de notre existence recouvre-t-elle l’ensemble de ce qu’est le corps ? À titre ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.