De récentes études convergent pour démontrer que la crise Covid-19 a eu des répercussions majeures sur la santé mentale des jeunes de 18 à 25 ans, d’où la nécessité d’un parcours de soins de prise en charge précoce, spécialisé et spécifique pour les jeunes adultes, ainsi que leurs familles, lisible des différents partenaires et favorisant la transition entre pédopsychiatrie et psychiatrie. L’établissement public de santé mentale Guillaume-Régnier, à Rennes, s’est engagé dans la création d’un dispositif de prise en charge spécifiquement dédié à ce segment de la population, en déclinant au sein d’un pôle un management de type participatif particulièrement adapté à la réponse aux appels à projets.
Les 18-25 ans : à l’intersection de troubles et de besoins spécifiques L’entrée dans l’âge adulte est une période très renseignée par la psychiatrie, l’épidémiologie, la santé publique ou encore les sciences sociales [1], relativement aux questions de santé mentale. La « reconfiguration actuelle de la place assignée à la psychiatrie sous la figure de la ”santé mentale” [2] », élargissant le spectre de la prise en charge qu’elle exerce, notamment à la néonatalité, la dépendance ou encore les traumatismes, de manière non exhaustive, laisse la place à une offre très ouverte de dispositifs destinés aux jeunes adultes, allant d’une prise en charge institutionnelle classique de type hospitalier à des modèles exploitant la pair-aidance [3]. Les troubles relatifs à cet âge de la vie, comme l’anxiété vis-à -vis de l’avenir, sont ainsi mieux appréhendés [4], de même que la pression sociale relative à l’installation dans les formes attendues de conjugalité [5] ou de relation au travail, en voie de redéfinition pour les nouvelles générations [6]. Une population et des besoins désormais connus Le lien entre ...
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