Revenant sur la perte de corporalité du lien induite par la crise de la Covid-19, Gwénaëlle Thual, présidente de l’Association française des aidants (AFA), regrette que cette situation collective inédite n’ait pas constitué une occasion pour la société et les pouvoirs publics de mieux comprendre et reconnaître les savoirs expérientiels et les capacités collectives des proches aidants, pourtant quotidiennement amenés à s’ajuster face à des contraintes tant institutionnelles que sanitaires.
Il y a trois ans… Les deux premières années de la Covid-19 ont été marquées par une omniprésence dans les discours du terme « contact », dans un contexte où l’ensemble de nos rites d’interaction sociale ont été bousculés. Combien de fois avons-nous prononcé ou entendu : Je suis cas contact… ; X est cas contact, il ne faut pas venir… ; Ici c’est « sans contact » (comme on dit également des techniques de paiement par carte bancaire) ? Rappelons-nous, au début de la pandémie, la fièvre faisant partie des principaux symptômes, elle est rapidement devenue le principal indicateur d’une possible contamination déjà en cours pour nous-mêmes et de notre capacité à contaminer autrui. Ainsi, nombre de proches de personnes malades, en situation de handicap et/ou avancées dans l’âge, se sont vu demander de prendre leur température avant d’entrer dans certains services de soins, de même pour de nombreux proches de personnes résidant dans des établissements de type Ehpad ou USLD. Lors de température jugée trop élevée, ils sont restés aux portes, celles de la chambre, du service, de l’établissement… Aux portes du lien, ...
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