Une des premières inégalités de santé est celle de l’accès à l’information et à l’éducation en santé, et il s’agit là d’un enjeu de long terme. Comment les établissements de santé vont-ils pouvoir se saisir de l’espace temps d’immédiat après-crise sanitaire liée au Covid-19 pour penser global et agir local en matière de prévention en étant eux-mêmes des promoteurs de santé ? Comment peuvent-ils être des acteurs de la prévention sur leurs territoires en se sentant véritablement responsables en matière de santé et pas seulement en matière de curatif ?
Maladie de la vache folle, salmonelloses et plus récemment Covid-19, 60 % des maladies infectieuses humaines connues auraient une origine animale. Le concept one health a désormais envahi le débat public, en particulier le secteur de la santé, et pas un congrès ou un webinaire n’échappe au traitement de ce sujet théorisé il y a une vingtaine d’années. Mouvement qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales nationales et planétaires, il vise notamment à mieux affronter les maladies émergentes à risque pandémique, et l’actualité montre l’acuité de cette préoccupation. La crise aura également été un révélateur des grandes inégalités devant l’accès à la santé, des fragilités d’un système de santé tourné vers le curatif et dont les effectifs de ses professionnels de santé ne laissent aucune marge de manœuvre. Ces besoins étaient bien identifiés en amont et les manques de moyens structurels étaient particulièrement patents dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé. La stratégie nationale de santé 2018-2022 avait retenu ...
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