Dans la circulaire du 5 août 2024 relative à la prévention et la lutte contre les dérives sectaires, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer identifie comme première forme de dérive potentielle « la prolifération de discours remettant en cause les connaissances scientifiques dans le domaine de la santé ». La lutte contre les dérives sectaires devient ainsi un fort enjeu d’actualité et concerne au premier plan le champ sanitaire.
S’il n’existe pas de définition juridique de la dérive sectaire, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) les définit comme « la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ». La circulaire du 5 août 2024 dresse la liste d’un ensemble de critères permettant de repérer et de qualifier une dérive sectaire. Ainsi, la déstabilisation mentale, des exigences financières élevées, la rupture avec l’environnement d’origine, le discours contre les institutions ou encore les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics constituent des critères permettant de qualifier une dérive sectaire. La santé constitue un terrain de prédilection pour le phénomène de dérive sectaire. Bruno Fallisard, psychiatre et coordonnateur de plusieurs rapports pour ...
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