Dès lors que l’on associe pratique sportive et pratique addictive, on évoque le dopage, un moyen effecteur de dépassement de ses limites pour une performance toujours recherchée mais rarement atteinte. Ces comportements de prise de substances chez le sportif dans le but d’améliorer ses performances sont connus du grand public et ont fait l’objet de nombreuses mesures de prévention dans le cadre de la lutte contre le dopage(1).  Pourtant, les conduites addictives ne peuvent et ne doivent pas être circonscrites à cela. D’autres occasions de consommation banalisées dans certaines disciplines peuvent être constatées. En effet, au-delà de la recherche de performance, le sport est aussi synonyme de recherche de socialisation, de fraternité, et plus globalement un vecteur d’intégration et d’appartenance à un groupe. La recherche de performance, qu'elle soit physique, psychologique ou sociale, et le stress qui lui est lié sont deux puissants leviers de consommations de substances psychoactives. Pour toutes ces raisons, de nombreux athlètes et sportifs peuvent « tomber » dans la consommation de produits à des fins d’anxiolyse (49 % des ...