L’hôpital est traversé par une multitude de flux physiques – médicaments, compresses, nourriture, fluides, etc. – sans lesquels le patient ne peut être soigné. Des flux pilotés par une multitude d’acteurs – administratifs, soignants, médico-techniques, médicaux, etc. – qui doivent se coordonner et s’organiser pour éviter la rupture, le surstockage ou le temps perdu ; autant de dysfonctionnements qui sont source d’économies substantielles. Selon les auteurs, c’est par une meilleure intégration de ces services logistiques dans les services de soins que passera l’amélioration de la logistique hospitalière. À travers l’exemple de l’hôpital Saint-Joseph, à Marseille, ils clarifient ce que recouvre concrètement la logistique hospitalière et présentent les voies possibles d’amélioration, mais également les limites auxquelles se heurte une évolution de cette fonction.
L’hôpital est traversé par une multitude de flux physiques : des produits servant de supports à l’accueil des patients (des repas, du linge, des lits, des brancards…), des produits servant directement aux soins médicaux (des médicaments, des prothèses, du matériel stérile…) et tout un ensemble de flux plus ou moins visibles par les patients comme les fluides (électricité, eau, oxygène…) ou les dossiers médicaux et soignants des patients. En parallèle de ces flux de produits se déplace un flux continu de personnes : personnels de l’hôpital – administratifs et logistiques, soignants et médicaux – mais aussi patients accompagnés de leur famille. [encadre_shortcode titre='5064'] Les enjeux d’un pilotage efficace de l’ensemble de ces flux sont vitaux pour l’hôpital. Les produits doivent en effet arriver en bonne quantité, au bon endroit et au bon moment, sans quoi l’activité ne peut se dérouler dans de bonnes conditions, remettant ainsi en question la santé et le bien-être du patient. Jusqu’au milieu des années 2000, les hôpitaux disposaient de marges de manœuvre qui leur permettaient d’assurer une bonne qualité de ...
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