Comme tant d’autres pharmacies à usage intérieur, les pharmacies des établissements spécialisés en psychiatrie sont invitées à contribuer à l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse et à la maîtrise des dépenses. Au regard de ces objectifs, les activités de pharmacie clinique, en plein développement, soulèvent un certain nombre d’interrogations. Qu’en est-il exactement de l’évaluation du coût de la prise en charge médicamenteuse en psychiatrie générale adulte publique ?
La France est l’un des pays européens qui dispose du plus grand nombre de psychiatres (22 pour 100 000 habitants) et de lits (95 pour 100 000 habitants). Elle consacre la part la plus élevée de son budget de santé générale à la santé mentale (12  %). Pourtant, la représentation sociale de la maladie mentale, et par extension du dispositif de santé mentale, est généralement discriminante et stigmatisante. Cette mauvaise image accroît la perte de chance et les difficultés d’accès aux soins pour celles et ceux qui en ont besoin, et rend le dispositif peu attractif pour les professionnels de santé. Ceux d’entre eux qui y exercent font preuve d’un engagement que l’on ne retrouve pas avec la même force dans les autres disciplines ou spécialités médicales. La France détient le taux de suicide le plus élevé d’Europe (16,32 pour 100 000 habitants). Même si elle a perdu sa première place en la matière, elle est l’un des tout premiers pays consommateurs de psychotropes, et ses initiatives pour améliorer leurs prescriptions sont rares. Par ailleurs, le pays accuse un retard en matière de santé communautaire, de participation des ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.
