En 2019, au CHU de Bordeaux, le service d’anatomocytopathologie a souhaité évaluer le coût économique et la pertinence diagnostique des techniques systématiques de première intention. Pas toujours utiles, elles ont un coût économique souvent méconnu et un coût environnemental certain. Première analyse française du sujet, l’étude Rapiat présentée ici et finalisée en 2021 a-t-elle permis d’améliorer les pratiques, c’est-à -dire faire mieux avec moins ?
L’anatomocytopathologie (ACP) est la spécialité médicale en charge de l’analyse microscopique des cellules et tissus. Le médecin pathologiste (spécialisé en ACP) porte les diagnostics de nombreuses pathologies, parmi lesquelles le cancer. En France, les services d’ACP se trouvent dans les CHU/CH (service public), en CLCC/Espic (secteur privé à but non lucratif) et en structures libérales (secteur privé à but lucratif). Ces services reçoivent différents types d’échantillons : prélèvements liquides, biopsies, pièces opératoires. Chaque échantillon suit un long processus (alternant étapes manuelles et automatisées) dans le but de produire des coupes colorées qui seront analysées au microscope par les médecins pathologistes. Cette analyse est résumée dans un compte-rendu adressé aux prescripteurs. Dans un certain nombre de cas, les premières coupes colorées ne suffisent pas et des techniques complémentaires (colorations spéciales, immunohistochimie par exemple) sont demandées en « deuxième intention » afin d’affiner le diagnostic. L’activité croissante en ACP et la pénurie médicale ont conduit nombre de laboratoires ...
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