Vous avez récemment apporté une contribution à l’ouvrage L’Hôpital en réanimation (1). Pouvez-vous rappeler brièvement votre parcours universitaire et les circonstances qui vous ont amené à être sollicité pour analyser la situation de l’hôpital aujourd’hui ?  Je suis d’abord entré à Sciences-Po, section service public, où je me suis orienté vers l’économie plutôt que vers le droit (les deux grandes « dominantes » qui s’offraient à nous) parce que je souhaitais davantage comprendre comment les choses fonctionnaient effectivement qu’apprendre comment elles devaient le faire, et que cette discipline me semblait plus appropriée pour cela. Après un master 2 de recherche en économie, je n’ai pas souhaité continuer à me spécialiser, car je me suis retrouvé dans un entonnoir qui me semblait détaché de la réalité. J’ai présenté les concours administratifs et j’ai été reçu à la Banque de France, mais il n’y avait pas véritablement de marge de manœuvre. J’ai donc repris les études, je suis tombé sur le programme de l’agrégation de sciences économiques et sociales que j’ai trouvé très intéressant et je l’ai ...