Numéro 506 - mai 2011dossier

Expérience

Mise en service de l’Ucsa de Mont-de-Marsan

Mise en service de l’Ucsa de Mont-de-Marsan

Cinq ans environ avant l’ouverture du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, le bruit court que la maison d’arrêt va être reconstruite : nul ne s’en émeut tant est connue la vétusté du site. Une vétusté à laquelle les équipes du centre hospitalier (CH) se sont accommodées, ayant trouvé leurs marques dans ces lieux en dépit de leur exiguïté et de leur évidente inadaptation aux missions de soins. Chacun y a ses repères avec des patients connus, habitués des lieux ou auparavant pris en charge dans l’un des établissements de soins de la préfecture des Landes, qu’il s’agisse de soins psychiatriques ou somatiques. On se prépare donc paisiblement à l’ouverture d’un centre de taille modeste permettant à chacun de poursuivre sa mission dans un contexte général et maîtrisé. Aussi la nouvelle de l’ouverture d’un centre pénitentiaire pouvant accueillir près de 700 détenus en provenance de la France entière fait-il l’effet d’un coup de tonnerre : nul n’a l’expérience d’une telle aventure et nous sommes loin d’avoir correctement estimé les efforts qu’il convient d’accomplir pour mener à bien cette tâche totalement nouvelle pour l’ensemble des personnels concernés, médicaux ou administratifs.

Progressivement, chacun a pris ses marques et nous nous sommes organisés pour mener de front trois projets, tous aussi importants et parfaitement complémentaires, qu’il s’agisse de l’hospitalisation des personnes détenues pour les soins somatiques, de la prise en charge dans des lieux sécurisés pour les détenus relevant d’une hospitalisation d’office en milieu psychiatrique ou de l’Ucsa qui a ouvert ses portes le 8 décembre 2008, un service dont nous avions a priori la pratique, mais cette fois dans un environnement et à une échelle bien différents. [encadre_shortcode titre='enc_2011_308_01'] C’est en conséquence un projet dont l’intérêt, outre les indispensables réflexions en termes d’équipements, de locaux, d’organisation, de formation, a été pour les acteurs hospitaliers la découverte, au plus près, du milieu carcéral, de ses règles, de ses contraintes, de sa culture, de ses forces, de ses faiblesses. Il a fallu se connaître, se reconnaître, s’apprivoiser… Mais, d’emblée, les deux directions, celle du centre hospitalier et celle du centre pénitentiaire, ont affirmé leur volonté de poser les bases d’un réel ...

Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :

  • Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
  • Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).

Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.