La collecte, le traitement, la communication et le contrôle des informations de santé ainsi que l’usage du dossier patient informatisé sont désormais une pratique classique des organisations de santé. Il est reconnu que la qualité et la sécurité de l’information participent à la qualité et la sécurité des soins et services de santé compte tenu de la sensibilité sur le plan individuel et économique des données de santé. La question des « parcours de santé connectés » n’est pas qu’une simple extension du « système » à coordonner : elle suppose un changement d’échelle, et donc de position du médecin et de la clinique.
La transformation pourtant continue et adaptative des pratiques de soins apparaît de plus en plus inadaptée aux transformations technologiques allant de pair avec le big data (l’intelligence artificielle, le machine learning, etc.), les systèmes de l’intelligence artificielle et de nouveaux modèles économiques (par exemple des parcours intégrant des épisodes de prévention et de services à la personne, avec valorisation et quantification de la qualité…). Cette rupture nécessite l’évolution des connaissances et compétences pour améliorer une chaîne de la valeur et maîtriser un cyber-risque. Le caractère sensible de ces données, qui permet de catégoriser les individus en fonction de leur intime (biologie…), de leur ethnie, sexe, état de santé, etc., justifie à lui seul la mise en place d’une protection adaptée en complément des dispositifs réglementaires (Cnil, RGPD…). Le cyber-risque n’est pas qu’un risque technique (par accident, erreur ou malveillance), il est aussi, désormais, un risque d’entreprise et d’établissement (dans un double sens : établir la santé et entreprendre dans une organisation de santé). L’économie ...
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