Numéro 641 - décembre 2024dossier

Assises pédiatrie et santé de l’enfant

Ma santé, notre avenir

Ma santé, notre avenir

Investir dans la santé de l’enfant, une urgence nationale

Le 23 avril 2024, Christèle Gras Le Guen, cheffe de service de pédiatrie générale et des urgences pédiatriques du CHU de Nantes, présidente de la Société française de pédiatrie, et Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles (2019-2022) et ancien député (2017-2019), entourés des membres du comité d’orientation des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, ont remis leur rapport « Investir dans la santé de l’enfant : une urgence nationale » à Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé et de la Prévention. Document préparatoire aux Assises du 24 mai 2024, les organisateurs ont également associé un « comité des parties prenantes », rassemblant plus d’une centaine de représentants d’organisation et d’administration œuvrant en faveur des enfants et de leur santé.
À l’heure où les territoires manquent de pédiatres dans leurs hôpitaux, de pédopsychiatres pour la santé mentale des plus jeunes, mais aussi de généralistes en ville pour assurer les consultations quotidiennes, le rapport présente des mesures urgentes pour l’avenir de la pédiatrie. Dans cette synthèse du rapport, Frédéric Spinhirny se concentre sur certaines ambitions liées au système hospitalier à strictement parler. 

Pédiatrie, état des lieux  Remis le 15 mai 2021, un premier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la pédiatrie et l’organisation des soins de santé de l’enfant en France constatait une pénurie du nombre de praticiens spécialisés dans l’enfance (pédiatres, infirmières puéricultrices, auxiliaires de puériculture, sages-femmes). En 2020, la France comptait environ 8 500 pédiatres, dont 53 % exercent exclusivement en tant que salariés à l’hôpital et 25 % exclusivement en libéral. Dans huit départements, on dénombre moins d’un pédiatre pour 100 000 habitants, relève encore le rapport de l’Igas pour illustrer la pénurie de pédiatres en médecine de ville. Cette baisse du nombre de praticiens se retrouve aussi dans les structures scolaires et les services de la protection maternelle et infantile (PMI), ce qui réduit le volet préventif de la santé infantile. La profession est, de surcroît, vieillissante, avec 44 % des pédiatres libéraux en exercice âgés de plus de 60 ans. Par ailleurs, toujours selon le rapport de l’Igas, 85 % des consultations pédiatriques de ville se font chez un médecin ...

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