Cimex lectularius vit aux côtés de l’homme depuis des milliers d’années(1). Après la Seconde Guerre mondiale, la nette amélioration de l’hygiène de nos habitats, couplée à l’utilisation massive du DDT(2), a contribué à endiguer son expansion. Depuis les années 1990, l’évolution démographique mondiale et les échanges internationaux ont favorisé sa recrudescence. À Marseille, comme au niveau national, les punaises de lit sont signalées dans de multiples lieux et infestent de nombreux logements. Aucun lien de causalité entre manque d’hygiène et infestation : les beaux quartiers, les hôtels les plus prestigieux, l’université ou les salles de cinéma sont touchés. Un problème de santé publique qui expose l’ensemble des établissements sanitaires, dont tous les sites de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
Insecte hématophage – qui se nourrit de sang –, la punaise de lit ne saute pas, ne vole pas, est visible à l’œil nu, a un corps ovale de couleur brune et mesure 4 à 7 mm de long à l’âge adulte. Vivant principalement la nuit, Cimex lectularius est attirée par la chaleur et l’odeur du corps humain et par le gaz carbonique que nous dégageons en respirant. Son corps très plat lui permet de se cacher dans la literie (matelas, sommiers, draps), les plinthes, les faux-plafonds… Si Cimex lectularius ne transmet aucun pathogène, les effets psychologiques et les réactions allergiques chez certaines personnes ne sont pas négligeables, d’autant que les infestations des logements sont complexes à éradiquer et se révèlent être des situations très anxiogènes, aux multiples répercussions. L’expérience de l’AP-HM Avec le concours de l’unité d’entomologie Vecteurs, infections tropicales et méditerranéennes (Vitrome) de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, des équipes opérationnelles d’hygiène (EOH), du comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) et de la cellule Hôpital propre de la direction de la ...
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