Le tourisme médical est devenu un phénomène de masse, dont il est cependant difficile de délimiter les contours. Pour l’auteur, qui a signé le rapport « Mondialisation des soins et tourisme médical (1) », ce mouvement de fond est évalué entre six milliards de dollars, ce qui constitue aujourd’hui l’évaluation la plus conservatrice, et une cinquantaine de milliards de dollars, ce qui semble aujourd’hui une évaluation un peu optimiste. État des lieux donc de ce « marché » aux soins mondial…
Cinq points à retenir Le tourisme médical est un marché, c’est-à -dire un lieu de plus en plus structuré où des offreurs de soins sont confrontés à des acheteurs de soins. Ce marché est organisé autour de places de marché sur Internet et d’intermédiaires. Ce tourisme est passé progressivement des soins de confort (essentiellement l’esthétique et, dans une certaine mesure, le dentaire) à la prise en charge de pathologies lourdes (orthopédie, chirurgie cardiaque, cancérologie, greffes). La reconnaissance de la qualité devient dans ce contexte un facteur critique et la part du facteur « tourisme » diminue rapidement au profit du facteur « médical ». À de rares exceptions près, les offreurs ont une démarche stratégique de prise de part de marché, souvent supportée par leurs états respectifs. Ce marché est progressivement en train de passer d’un stade de business to consumers (BtoC) à un marché de business to business (BtoB), organisé par des payeurs ou des assureurs d’un côté, par des États de l’autre. Dans ce contexte, le différentiel de prix, notamment par rapport aux États-Unis, devient un enjeu important. ...
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