Créées en 2019 dans le cadre de la stratégie nationale sport-santé, les maisons sport-santé sont un dispositif original de santé publique, au carrefour de deux champs qui coopèrent encore trop peu. Leur création s’est avérée ambitieuse mais apparaît inaboutie aujourd’hui en raison de plusieurs freins, tant financiers que communicationnels. Pour poursuivre le processus, ce dispositif doit pouvoir s’inscrire dans la durée. Si la maison sport-santé portée par le centre hospitalier des Pays de Morlaix est un exemple de ce type d’initiative dans le secteur hospitalier public, qui répond à la logique d’aller vers et du renforcement du lien ville/hôpital, elle est confrontée aux mêmes limites.
Lancée en 2019 par la ministre des Sports et la ministre des Solidarités et de la Santé, la stratégie nationale sport-santé 2019-2024 porte l’ambition d’améliorer « l’état de santé de la population en favorisant l’activité physique et sportive de chacun, au quotidien, avec ou sans pathologie, à tous les moments de la vie(1) ». Le sport-santé répond à un double enjeu de santé publique, à savoir la lutte contre la sédentarité et la prévention de la perte d’autonomie et des maladies chroniques, dont le champ de la santé mentale(2). Le premier des quatre axes de cette stratégie – Promouvoir la santé et le bien-être par l’activité physique et sportive – prévoyait notamment le déploiement des maisons sport-santé sur l’ensemble du territoire. Un appel à candidatures a été lancé en août 2019 par les deux ministères, avec l’objectif d’identifier 100 maisons sport-santé en 2019, 500 en 2022. En janvier 2020, sur 288 dossiers déposés, 138 structures ont été labellisées. L’objectif fixé pour l’année 2022 a été largement dépassé et, en 2023, on dénombrait 573 structures, dont environ 3 % portées par des ...
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